Dernièrement, j’ai dû faire face à un nouveau défi. Au départ, j’ai imaginé des scénarios pour m’en sauver. Après deux ou trois nuits blanches, j’ai compris qu’à force de dépenser de l’énergie et un temps fou à ruminer de vieilles peurs, je risquais de passer à côté d’une formidable occasion d’apprendre, d’avancer, de me dépasser.

Un changement de vie, qu’il provienne de notre volonté ou qu’il nous soit imposé par des circonstances extérieures, implique de prendre un risque. Et chaque fois que l’on prend un risque, l’unique manière de traverser cette période de transition, c’est de faire la paix avec l’inconfort qu’apporte la transformation. D’abord, si nous acceptons d’être déstabilisés pendant quelque temps, l’apaisement viendra plus vite que si l’on résiste.

Quand on résiste au moment présent, l’ego prend les commandes de la situation et la peur s’empare de notre esprit. Et lorsque nous sommes prisonniers de la peur, nous tournons en rond, nous procrastinons, nous nous épuisons mentalement en ruminant des pensées négatives et douloureuses à supporter. La rumination est signe que nous ne sommes plus au moment présent, mais à retomber dans nos vieilles angoisses d’avant.

Ainsi, si vous examiniez vos peurs de plus près, vous constateriez que plusieurs d’entre elles ne sont pas réelles. Ce ne sont que de pures constructions de votre mental. Ces peurs n’existent nulle part ailleurs que dans votre imaginaire. En fait, quand nous avons peur, 99% du temps, c’est que nous nous sommes égarés dans nos têtes. Perdus dans nos souvenirs, nos projections, nos anticipations, nos illusions. Nous oscillons entre deux mondes : celui du passé qui n’existe plus et celui du futur qui n’existe pas encore. Dès qu’on en prend conscience, nous atterrissons de nouveau dans la réalité.

Ainsi, peu importe la peur, elle perd de sa force dès qu’on a le courage de la nommer. En admettant ce qui nous effraie, nous découvrons que nos peurs ne sont que des pensées. La prochaine fois que vous ressentirez la peur, arrêtez-vous immédiatement et, avec courage, questionnez-vous:

 

Quelle est cette peur ? (exemples : peur de regretter, de se tromper, d’être inadéquat, de faire un mauvais choix, etc.)

Cette peur est-elle réelle ou est-ce que je la fabrique dans ma tête avec mes pensées ?

Est-ce que cette peur est récente ou est-ce une vieille peur qui appartient au passé et qui continue de dicter mes choix de vie, aujourd’hui ?

Quelle est la pire chose qui puisse arriver si jamais j’échouais ?

Cet exercice est fascinant, car il nous place directement face à nos peurs. Ce faisant, nous nous rendons vite compte que celles-ci se nourrissent uniquement de nos scénarios préfabriqués. Par conséquent, on réalise que nos peurs tirent leur force du fait que nous croyons en elles et que nous ne les affrontons jamais.

La prochaine fois que vous serez face à un nouveau défi et que vous sentirez angoissé ou perdu, sachez qu’il n’y a rien à craindre. Focalisez votre esprit sur le moment présent. Assurez-vous qu’il reste en lien avec votre souffle, votre corps ou mieux encore renouez avec la nature qui vous entoure. Respirez, bougez, sortez prendre l’air et marchez et peu à peu, la peur cédera sa place à la joie et à l’excitation de vous réinventer.

 

Essayez, vous verrez …

 

Que la vie vous soit douce,

 

Nicole

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