Depuis toujours, les enseignements des maîtres de sagesse de tous horizons nous indiquent cette même direction : le bonheur, la paix et la liberté intérieure émergent d’une réelle connaissance de soi.
Or, quand nous entendons l’expression « se connaître », nous pensons au savoir, à ce que l’on sait de soi-même, alors qu’il ne s’agit pas de savoir qui nous sommes, mais de faire l’expérience d’une partie beaucoup plus profonde de soi.
Pour accéder à cette dimension intérieure, nous devons transcender le mur du mental : c’est-à-dire transcender les barrières de nos pensées, nos ruminations, nos projections, nos attachements et de notre désir de tout contrôler. C’est là le vertigineux défi qui nous est donné !
Comment y parvenir ? Commencez par l’observation du souffle, disent ces grands maîtres. Votre souffle peut non seulement vous guider vers ces dimensions profondes, mais il vous révélera de précieuses informations sur vous-même.
En effet, notre respiration est un miroir qui reflète comme nous vivons. Autrement dit, nous respirons comme nous vivons. Si nous respirons de manière inconsciente, force est d’admettre que nous vivons aussi inconsciemment.
Qu’arrive-t‑il lorsqu’on respire inconsciemment ? Nous sommes plus anxieux, plus dispersé, plus stressé. Nous sommes moins connecté à nous-même, moins en lien avec les autres et nous avons, par ce fait même, tendance à vivre davantage à la surface des choses.
En revanche, dès que l’on respire plus consciemment, on devient plus présent. Et, l’inverse est aussi vrai. Dès que l’on devient plus présent, on respire aussi plus consciemment.
Allez-y ! Faites-le maintenant. Prêtez attention à votre souffle. Ressentez les sensations corporelles qui émergent de l’inspiration et de l’expiration. Prenez votre temps pour explorer ces ressentis. Détendez-vous pour les accueillir, pleinement. Vous êtes vivant(e) grâce à ce souffle.
N’est-ce pas incroyable que le simple fait de respirer nous garde vie ?
Pour aller plus loin : Respire, éditions Nil