Notre esprit adore se raconter des histoires sur qui nous sommes, sur les autres, sur ce que nous sommes capables de faire ou non, sur ce que les autres font. Il invente des scénarios, crée de petits drames personnels qui renforcent en chacun de nous le sentiment d’être différent et séparé des autres. Et, sans même s’en rendre compte, l’esprit appellera « miens » ou « miennes » des événements et des expériences de notre quotidien. Il s’identifie ainsi aux circonstances extérieures de notre vie.
Combien de fois avez-vous dit, à propos de certains symptômes, « mes migraines », « mon mal de dos », « mon anxiété » ? Comme si ces conditions étaient « nôtres » ?
De la même manière, l’esprit entretient des croyances, des jugements et des limitations de toutes sortes. Combien de fois entendez-vous « je ne sais pas faire ça », « je suis trop grosse », « je suis trop vieux », « je ne suis pas assez ceci » ou « je suis trop cela » ?
Ainsi, on aura tendance à croire que nous sommes notre âge, notre poids, notre profession, notre orientation sexuelle, notre couleur de peau, notre classe sociale. Mais, nous ne sommes rien de tout cela !
Nous ne sommes ni notre état de santé, ni notre handicap, ni notre dépendance, ni nos croyances religieuses, ni nos affiliations politiques. Nous pouvons honorer nos origines, remplir divers engagements au quotidien, occuper certains postes dans la société, traverser des étapes de notre vie, mais sans nous identifier à toutes ces conditions.
Toutes les situations extérieures varient, elles apparaissent et disparaissent avec le temps. Leur durée est indéterminée et leur nature est provisoire. Ces circonstances n’ont aucune substance réelle et elles ne représentent pas qui nous sommes.
Qui nous sommes est beaucoup plus grand que ces événements et ces conditionnements de notre esprit.
Notre véritable nature est un état de pleine conscience.
Lorsqu’on le réalise, notre esprit redevient un espace riche et profond dans laquelle on découvre mille et une possibilités de se réinventer.
La prochaine fois que vous vous entendrez dire « je suis ceci » ou « je suis cela », assurez-vous que vos mots représentent toute la puissance et l’infinité de votre être.
Que la vie vous soit douce,
Nicole