Avez-vous déjà pris le temps d’observer comment la nature sait laisser partir ce qui n’a plus raison d’être ?

En exemple, pendant que j’écris ces mots, des feuilles tombent tranquillement des arbres et des oiseaux font leurs bagages. Très bientôt, ils s’envoleront en laissant derrière eux un nid, une poignée de terre et un tas de brindilles.

C’est là un profond enseignement. Nous devrions nous aussi apprendre à nous libérer de ce qui nous pèse intérieurement. De ce qui alourdit nos corps et nos esprits. De ce qui assombrit nos vies.

Nul besoin de plier bagage, car la voie pour y parvenir est à portée de main. Elle est là, au fond de chacun.  Pour faire vraiment l’épreuve, il suffit de prendre quelques minutes pour s’extraire volontairement de l’agitation mentale.

Éteindre nos écrans. S’accorder un peu de temps pour se détendre, et respirer, sans rien forcer. Se donner rendez-vous chaque jour. Se déposer pour ressentir ce qui se passe intérieurement, sans aucun jugement. Abandonner la volonté de vouloir tout contrôler. Arrêter de se comparer. Cessez d’espérer être quelqu’un d’autre que soi.

Et devenir plus conscients. Conscients de quoi ?

Conscients de nos souffles. Des pensées qui voyagent dans nos têtes. Des sensations et des émotions dans nos corps. Des bruits qui nous entourent. De l’agitation du monde. Conscients aussi du silence, du calme et de la paix qui jaillissent de notre pleine attention.

Lorsque nos journées sont ponctuées, ici et là, de ces instants de pleine présence, les portes de nos sens s’ouvrent grandement. On se sent plus vibrants, plus énergiques et nettement plus vivants.

Ce sont là quelques pistes pour apprendre à diminuer la cadence et ralentir.

Ralentir ne veut pas dire accomplir nos tâches au ralenti. Mais vivre plus consciemment. Remettre l’accent sur l’essentiel. Réapprendre à travailler. À créer. À être au monde dans un rythme plus sain, plus naturel.

Certains diront qu’ils n’ont ni le temps ni le luxe d’être pleinement présents. Ces excuses ne tiennent pas la route. On peut préparer un repas, donner le bain aux enfants, surveiller les devoirs, s’occuper d’un parent vieillissant, faire le ménage, payer des comptes, vider le lave-vaisselle, tout en étant pleinement conscients.

D’autres diront que c’est l’âge ou la maturité qui nous impose ce changement de vitesse. Certes, ils ont raison. Mais, en partie seulement car ralentir intérieurement tient d’un savoir plus profond : celui d’être occupé et engagé, sans être dispersé et stressé.

Que la vie vous soit douce,

Nicole

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