À l’arrivée du printemps, c’est le moment idéal pour se réinventer intérieurement. Pourquoi ne pas profiter du renouveau qu’apporte cette saison pour se libérer de vieux conditionnements qui limitent notre créativité, notre spontanéité et notre joie de vivre ?
Comment y parvenir ? Par l’observation de soi. En observant avec bienveillance, et sans jugement, ce que l’on pense, ce que l’on dit, et surtout, les étiquettes négatives que nous apposons sur la vie, nous détenons un puissant outil pour amorcer un changement profond dans notre vie. Laissez-moi vous donner un exemple.
Personnellement, j’ai longtemps cru que la vie était un combat. Cette croyance, bien qu’inconsciente, m’incitait à lutter continuellement contre les circonstances de ma vie. Au fil du temps, et en raison de cette fausse croyance, ma réalité ressemblait à un combat. Et c’était devenu d’autant plus vrai que, sans m’en rendre compte, j’étais perpétuellement en lutte contre quelque chose, et surtout, contre moi-même.
Un jour, durant une retraite de méditation, j’allais faire une fabuleuse découverte qui allait transformer mon regard sur la vie. Je me souviens encore de ce premier matin. J’étais déstabilisée par le changement d’environnement. Et au lieu de nommer ma peur et de l’accueillir, je chialais intérieurement contre l’horaire du jour, la qualité de la nourriture, la place qui m’était assignée durant la méditation, le manque de confort de l’endroit, etc.
Au lieu de voir que ce n’était ni la cédule de la journée, ni l’hébergement, mais bien ma façon de penser qui était à changer, je me laissais envahir progressivement par l’insatisfaction et le découragement. Plus le temps passait, plus j’étais déstabilisée, et plus je projetais mon insatisfaction sur les choses, sur les gens et sur les évènements.
Au bout de quelques jours, alors que je n’arrivais plus à faire la distinction entre mes insatisfactions et la réalité, je me suis mise à observer les gens autour de moi. Personne n’avait l’air malheureux. Les gens étaient simplement là, à méditer, à manger, à marcher, à vivre, sans lutter contre quoi que ce soit. Autrement dit, j’ai compris que c’était ma résistance qui créait mon inconfort.
Cet après-midi là, alors que j’étais en méditation, j’ai pu voir clairement ce qui se passait à l’intérieur de moi. Puisque je m’efforçais à vouloir ” être parfaite”, et que je n’y arrivais pas, je projetais mes insatisfactions envers moi-même sur l’extérieur. On voit ce que l’on croit ! Au moment même où j’ai compris cette vérité, j’ai su que ma vision du monde était faussée et qu’a travers les circonstances de mon quotidien, la vie ne faisait qu’être le miroir de mon état intérieur.
L’une des méditations la plus utile pour nous aider à sortir d’un vieux conditionnement, c’est la méditation de la compassion. À travers cette pratique, on cultive l’observation de soi, la bienveillance, la réceptivité et l’ouverture sur le monde.
De retour à la maison, je me suis engagée à poursuivre ma transformation intérieure en pratiquant la méditation de la compassion au quotidien. Dans les jours, les semaines et les mois qui suivirent, grâce à cette merveilleuse pratique, j’ai pu changer une à une, les idées et les images qui nuisaient à mon estime de moi-même, à mon mieux-être et à ma joie de vivre. Progressivement, mon monde intérieur a changé. Par la suite, mon monde extérieur s’est transformé. Les gens négatifs, les situations toxiques et les conflits ont disparu de ma vie au même rythme que mes pensées négatives.
Depuis, je m’assure de prêter attention à mes pensées et à mes croyances, car je le sais par expérience : dans la vie, on voit ce que l’on croit !
Que la vie vous soit douce,
Nicole