De nos jours, nous sommes submergés de messages qui nous poussent à nous surpasser dans tous les domaines : nous devons cuisiner comme des chefs, danser comme des stars, décorer nos maisons comme des designers, nous entraîner comme des athlètes, etc. Puisque notre culture valorise le dépassement de soi à outrance, il n’est pas rare de  vivre sa vie avec essoufflement. Oui. Je sais bien qu’il arrive à tout le monde, à un moment ou à un autre, de se sentir à bout de souffle, mais de nos jours l’essoufflement chronique semble être un mal-être généralisé. Sommes-nous en train d’oublier comment bien respirer ?

Quand on perd le contact avec la respiration, on se dissocie de soi-même. En perdant le contact avec soi, on perd aussi le contact avec la vie. C’est pourquoi, nous devons apprendre à ralentir. L’épuisement, l’anxiété, l’insomnie, la souffrance mentale sont souvent des signaux d’alarme faits pour nous inciter à ralentir. Ralentir a de nombreux avantages. Certes, cela exige du courage, de la détermination et de la patience de s’exercer chaque jour à ralentir son souffle, ralentir ses gestes, ses pas, mais on peut y parvenir.

Il ne s’agit pas de passer ses journées à méditer ni de se sevrer de toute activité. Ralentir ne signifie aucunement qu’on doive accomplir les tâches au ralenti. En fait, il s’agit simplement de découvrir qu’il existe un autre mode de vie que l’urgence.

Que la vie vous soit douce,

Nicole

( Extrait tiré de ” Respire” publié aux éditions Nil. En France, sous le titre ” Respirons”. Aux éditions Pocket sous “Comment mieux respirer”. Bonne découverte ! )

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