Connaissez-vous l’histoire de l’homme qui filait sur son cheval et qui traversait le pays à vive allure ? Partout où il passait, les gens se disaient qu’il devait être quelqu’un de très important ou de très occupé pour filer aussi vite et sans jamais s’arrêter. Un jour, un vieil homme se plaça au bord de la route pour lui demander : « Où cours-tu ainsi ? » Et le cavalier lui répondit : « Je ne sais pas, il faut le demander à mon cheval ! »

Cette histoire, c’est un peu notre histoire à nous tous. Tout comme cet homme, nous vivons à la course et notre cheval, c’est notre mental. Aujourd’hui, je vous propose de réfléchir et de méditer sur les raisons qui nous poussent à courir ainsi, à gauche et à droite, dans tous les sens, sans jamais ralentir. Certaines personnes en lisant ces mots, diront que de nos jours, on n’a pas le choix. Tout va tellement vite. Peut-on vraiment cesser de courir sans risquer de perdre sa place et sans que les tâches ne s’accumulent ? Peut-on sortir de ce marathon et se libérer de cet état d’urgence ? La réponse, c’est oui.

Mais il faut commencer par découvrir les mécanismes qui nous poussent à courir. Pour cela, il faut apprendre à nous observer intérieurement. Sans nous blâmer, ni blâmer les autres ou les circonstances de la vie, nous devons saisir les raisons qui nous poussent à en faire toujours plus, toujours plus vite. Pourquoi menons-nous notre vie comme si elle était une course contre la montre ? Il faut d’abord reconnaître que nous courons toute la journée sans trop savoir vers quoi, car sans cette pleine conscience, rien ne pourra changer.

Ici, courir ne signifie pas seulement agir à toute vitesse en essayant de toujours en faire plus en moins de temps, mais aussi ” courir ” intérieurement. Par exemple, on peut filer sur l’autoroute à 120 km/h en demeurant calme et posé à l’intérieur de soi. Alors, pourquoi avons-nous si peur de ralentir intérieurement même en congé, en vacances à la mer ou à la campagne ? Est-ce la peur de ne pas être à la hauteur ? De ne jamais en faire assez ? D’avoir toujours quelque chose de plus à prouver ? Est-ce la nécéssité d’en faire plus que quiconque pour arriver au même résultat ? Quelle est la croyance qui nous pousse à courir sans jamais nous reposer ?

Dès que nous découvrons la raison qui nous pousse à courir, le processus de transformation est enclenché. Oui, cela peut sembler simple, mais c’est vrai. C’est en démasquant ce qui me poursuit que je peux reprendre mon pouvoir et contrôler mon rythme intérieur. En un sens, on réalise que le moteur qui nous pousse à courir, c’est la peur. Une fois que cette peur est nommée, le processus de transformation s’opère. Dès qu’on se voit courir dans tous les sens, on s’arrête pour reprendre une vitesse de croisière qui nous ressemble davantage. Il s’agit là d’un réel renversement de pouvoir !

Dès maintenant, grâce à de simples gestes, vous pouvez apprendre à ralentir et à vivre différemment. Pour ralentir au cœur même de vos activités, au cœur même de votre journée, au cœur même de votre vie, voici quelques suggestions mettre en pratique dès aujourd’hui :

  • Le matin, avant de sauter hors du lit, prenez trois longues et lentes respirations par le nez.
  • Au lieu d’avaler votre déjeuner, mastiquez plus longuement et appréciez chaque bouchée
  • Sous la douche, fermez les yeux quelques secondes pour ressentir l’eau sur votre peau.
  • Faites une pause, trois fois par jour, pour fermer les yeux et ressentir la vie en vous.
  • Observez, chaque jour, la nature autour de vous, levez les yeux au ciel et respirez.
  • Le soir, avant de vous coucher, réservez-vous un moment pour mé

Personne ne peut ralentir à votre place. Personne ne peut non plus vivre à votre place. Vous devez le faire par vous-même et pour vous-même. Rappelez-vous que peu importe ce qui se passe à l’extérieur ou la vitesse des gens autour de vous, vous pouvez ralentir.

Bonne pratique !

Nicole

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